La province canadienne du Québec est connue pour de nombreuses choses : des paysages naturels magnifiques, une cuisine délicieuse (la poutine, ça vous dit quelque chose ?) et une histoire riche qui se reflète dans son architecture et sa population. Mais le Québec est surtout connu pour les influences françaises qui sont profondément ancrées dans sa culture.
Les Canadiens français constituent le plus grand groupe de francophones d'Amérique du Nord. La ville la plus peuplée du Québec, Montréal, est la deuxième ville francophone du monde. Mais cela ne s'est pas fait du jour au lendemain. Derrière le peuple canadien français, il y a des siècles de tradition et d'histoire qui ont fait d'eux ce qu'ils sont aujourd'hui.
Origines des Canadiens français/Que signifie être Canadien français ?
La plupart des canadiens français viennent du Québec, la plus grande et la deuxième province la plus peuplée du Canada. Leurs origines remontent souvent aux mêmes colons français qui ont établi la première colonie française permanente du Canada, la ville de Québec, en 1608.
La ville de Québec a rapidement été rejointe par d'autres colonies françaises sur l'ensemble du territoire québécois : Trois-Rivières, Montréal, et bien d'autres. Au début des années 1700, le territoire nord-américain de la France, surnommé la « Nouvelle-France », s'étendait du Québec jusqu'à la Louisiane, dans les États-Unis d'aujourd'hui.
Après la guerre de sept ans, la France céda le territoire de la Nouvelle-France à la Grande-Bretagne dans le Traité d'Ulrich et le Traité de Paris. Une grande partie de l'ancien territoire français a rapidement été assimilé à la nouvelle domination britannique, mais les colons canadiens-français de Québec, de Montréal et d'autres régions ont conservé leur identité culturelle bien établie, comme ils l'ont fait jusqu'à ce jour.
Qu'est-ce qui rend les Canadiens français uniques ?
De nombreux Canadiens français sont fiers de leurs racines et considèrent le français comme leur langue maternelle. En fait, le français est plus largement parlé au Québec que l'anglais ; 94 % des résidents du Québec parlent le français. En dehors de Montréal, qui est majoritairement bilingue, il est rare d'entendre parler anglais au Québec. Mais cette majorité francophone ne s'est pas produite sans un effort dévoué de la part de la population québécoise. Le gouvernement l'a même soutenu en promulguant une loi préservant l'usage du français dans l'administration, les écoles et les entreprises afin de protéger l'influence française dans la province.
Un autre aspect important de la vie de nombreux Canadiens français est leur origine Catholique romaine. Bien que de nombreuses personnes et le Québec dans son ensemble sont devenus plus laïques ces dernières années, l'impact original de la religion Catholique romaine se fait sentir dans toute la province, notamment dans son architecture. Il existe de nombreuses cathédrales historiques magnifiques à travers le Québec, construites dans les années 1600 et 1700.
Les fêtes et festivités canadiennes-françaises sont également fortement inspirées du catholicisme romain. Le Carnaval de Québec, ou Carnaval d'Hiver est essentiellement la version québécoise du Mardi gras.
D'autres célébrations importantes pour les Canadiens français sont le Vendredi saint, le lundi de Pâques et la Saint-Jean-Baptiste.
Français canadien vs français européen
Bien qu'il existe de nombreuses variétés de français canadien parlées au Canada, la plus dominante est le québécois ou français québécois. Ce dialecte canadien diffère du français européen à bien des égards, car il est basé sur le vieux français.
Les Canadiens français se sont isolés de la France lorsque le Québec est devenu une colonie britannique. Les deux régions étant coupées l'une de l'autre, leur langue a commencé à évoluer séparément. Les tendances linguistiques des Canadiens français soulignaient la nécessité de préserver leur culture française face à l'afflux d'influence britannique. Leur conservation culturelle dévouée signifie que les échos de ce même dialecte des XVIIe et XVIIIe siècles apporté par les colons qui ont immigré au Québec peuvent se retrouver dans la langue d'aujourd'hui. Cette différence dialectique affecte à la fois la prononciation et la structure des phrases
Cela en raison de l'importante population anglophone du Canada. Le français canadien comporte également beaucoup plus d'anglicismes (des mots anglais adoptés dans la langue) que le français européen. Les termes d'argot sont également plus courants en français canadien, notamment des expressions comme "pogner le beigne", qui signifie ne rien faire, et “avoir la langue à terre” , qui signifie être épuisé.
Avec ces différences, il n'est pas étonnant que les francophones européens puissent penser que le français canadien semble un peu plus archaïque et moins formel que le français auquel ils sont habitués.
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