« Un peuple qui ne sait rien de son histoire, de son origine et de sa culture est comme un arbre sans racines. » — Marcus Garvey
Les personnes, les familles et les sociétés peuvent tirer d’innombrables bienfaits de la connaissance, de l’enregistrement, de la conservation et de la transmission de leur histoire familiale. L’œuvre de l’histoire familiale ne se limite pas à des tableaux d’ascendance, à des documents de recensements et à des dates de naissance. Elle peut être un remède puissant contre les difficultés de la vie, nous donner une meilleure compréhension de notre identité et nous pousser à ancrer nos racines profondément pour les générations à venir.
Notre identité profonde
Lorsque nous connaissons l’origine et la culture de nos ancêtres, nous découvrons notre véritable identité. Le lien entre les anecdotes familiales et nos récits personnels contribuent à forger notre identité unique.
Les relations
Les êtres humains ont besoin d’affection, d’un sentiment d’appartenance et de nouer des relations. Les liens que nous nouons avec d’autres personnes de notre présent, de notre passé ou de notre avenir peuvent perdurer. Plus nous en savons au sujet de nos ancêtres, plus nous nous sentons proches d’eux. Lorsque nous enregistrons notre propre histoire, nous donnons la possibilité aux générations futures de nous connaître après notre décès.
Lors d’une conférence TED populaire intitulée Tout ce que vous pensez savoir au sujet de la dépendance est faux, Johann Hari, journaliste britannique, enseigne que le contraire de la dépendance n’est pas la sobriété, ce sont les relations. Nous avons en nous un besoin inné de connaître les membres de notre famille décédés ou vivants et de nouer des liens avec eux en apprenant l’histoire de leur vie.
La compassion
En découvrant l’histoire de nos ancêtres, nous obtenons une meilleure compréhension des difficultés qu’ils ont rencontrées, et nous ressentons souvent plus d’amour et de compassion à leur égard, malgré les défauts et les erreurs qu’on peut leur connaître. Nous pouvons manifester facilement cette même compassion envers les personnes de notre entourage. Nous rencontrons tous des difficultés et si nous nous en rappelons lorsque nous sommes confrontés aux imperfections d’autres personnes, nous pouvons être de meilleurs employés, de meilleurs directeurs, de meilleurs conjoints, de meilleurs parents, de meilleurs enfants, un meilleur frère ou une meilleure sœur, et de meilleurs êtres humains.
La résilience
Nous parvenons à faire preuve de résilience lorsque nous connaissons notre histoire familiale. En découvrant la vie de nos ancêtres, nous pouvons apprendre comment surmonter nos échecs et endurer nos épreuves. Leurs récits peuvent contenir des passages nous rappelant que tout n’est pas facile dans la vie, qu’il y a des déceptions et des inégalités, mais que nous pouvons les surmonter, et trouver le bonheur en dépit de ces difficultés.
Dans un article du New York Times, Bruce Feiler a résumé une étude au sujet de la résilience des enfants : « Plus les enfants connaissent leur histoire familiale, plus ils ont une plus forte impression de contrôle sur leur vie et une plus haute estime d’eux-mêmes, et plus ils sont sûrs du bon fonctionnement de leur famille. [Cela] s’est avéré être le meilleur indicateur de santé émotionnelle et de bonheur pour les enfants. »
L’altruisme
Au XVIIIe siècle, William Dade était prêtre dans le Yorkshire, en Angleterre. Bien qu’il n’ait jamais été marié et qu’il n’ait jamais eu d’enfants, il faisait en sorte d’inclure autant de renseignements que possible dans les registres paroissiaux. Grâce à ce travail consciencieux, de nombreux registres de cette période contiennent un grand nombre de renseignements utiles aux généalogistes. Amy Harris, professeur d’histoire à l’université Brigham Young, appelle ce genre d’altruisme la conscience généalogique. Le fait d’être conscient d’avoir une responsabilité vis-à-vis de ses ancêtres et de toutes les générations à venir émane d’un véritable sentiment d’altruisme.
La capacité d’agir de manière désintéressée est propre à l’humanité. Le professeur Harris enseigne que nous, ainsi que des milliards de personnes bénéficions de cette capacité. La découverte, l’enregistrement et la conservation de notre histoire apportent des bénédictions non seulement à notre famille, mais aussi à toute la famille humaine.
L’estime de soi
Lorsque nous nous plongeons dans notre propre histoire familiale, nous avons à la fois une vision d’ensemble et une vision personnelle des événements relatés. Lorsque nous lisons des récits de nos ancêtres, nous voyons que l’amour que Dieu a pour chacun de ses enfants s’est manifesté dans leur vie tout comme il se manifeste dans la nôtre. Nous avons une grande valeur à ses yeux. Il nous aime et il nous connaît.
Notre histoire familiale ne se limite pas aux noms et aux dates figurant dans notre arbre généalogique. Elle nous permet de découvrir notre identité. Elle nous permet de nouer des liens étroits avec nos ancêtres. Elle nous permet d’en apprendre plus au sujet de personnes qui ont vécu, souffert et surmonté leurs épreuves. Elle nous permet de connaître nos racines, nos branches, nos feuilles et toute la forêt. Cela nous concerne tous.